L'estérase leucocytaire est une enzyme produite exclusivement par les granulocytes et qui appartient au groupe des hydrolases (EC 3)¹. Ainsi, les bandelettes de test urinaire permettent de détecter uniquement des neutrophiles, des éosinophiles et des basophiles.

Dans des conditions physiologiques, seuls quelques globules blancs sont identifiés dans l’urine. Si leur nombre augmente, c’est le signe d'une infection ou d'une inflammation de l’appareil urogénital. Les neutrophiles constituent le type le plus fréquent de globules blancs identifiés dans l’urine en cas d’infection des voies urinaires. Outre les troubles bactériens, un taux élevé de leucocytes dans l’urine s'accompagne également de troubles non bactériens tels que la glomérulonéphrite ou la néphrite lupique. La présence d’éosinophiles est associée à une néphrite interstitielle² ; la littérature³ ne fait que rarement mention de basophiles dans l’urine. Les cellules mononuclées telles que les lymphocytes sont difficiles à identifier par l'analyse des sédiments et ne sont pas concernées par le test par bandelette. Ces cellules apparaissent dans le sédiment urinaire aux premiers stades des rejets de transplantation rénale. Il est donc souhaitable de les détecter du point de vue clinique. La méthode choisie est l'analyse cytologique après coloration.

Concernant la détection d'une infection des voies urinaires (IVU), il est nécessaire de faire appel à des paramètres et à des tests qui excluent une IVU de manière extrêmement fiable, présentant dès lors une valeur prédictive hautement négative (VPN). Par rapport à la culture urinaire⁴ de référence, il convient de considérer que le test par bandelette est rapide et pratique, mais inférieur à l'analyse des particules urinaires par cytométrie en flux.